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Saïd Al Azzeh LE PORTEUR D’ESPOIR

Saïd   Al   Azzeh  LE PORTEUR D’ESPOIR

LE PORTEUR D’ESPOIR
Président du Comité Populaire d’Aïda, le camp de réfugiés palestiniens situé en
Cisjordanie et jumelé avec la Ville de Grigny depuis 2022, Saïd Al Azzeh est à la
fois porteur d’espoir et messager d’une paix juste. Il est de ceux qui naturellement
impulsent, fédèrent et mobilisent autour des causes qui les animent. Les affres de
l’Histoire, les drames qui s’y jouent les façonnent et les guident, souvent malgré eux.
Portrait d’un porte-voix de la résistance pacifique.
30
Ine s’attendait pas à un accueil si…
populaire. Président du Comité
Populaire, Saïd Al Azzeh a été ému
aux larmes par la mobilisation
citoyenne lors de la grande marche
pour la paix et la solidarité organisée le
23 mai à Grigny. « Voir des milliers de
Français crier notre vérité m’a bouleversé.
Votre solidarité n’est pas qu’un symbole,
mais un engagement profond pour la
justice. » confie Saïd. Cette marche,
point d’orgue de sa visite en France et à
Grigny, est le denier détour d’un chemin
emprunté il y a des dizaines d’années, à
des milliers de kilomètres.
Les petites histoires
écrivent la grande
Hébron, Cisjordanie, 1958.
Saïd Al Azzeh naît 10 ans après la
Nakba*, 60 ans avant de devenir
Président du camp d’Aïda. Aîné d’une
famille de cinq enfants, ce fils de Pales
tine grandit entre Hébron et la Jordanie
voisine, au gré des mobilisations de
son père, enseignant à l’UNRWA**,
qui mènera Saïd et sa famille dans de
nombreux camps de réfugiés. Les 17
dinars mensuels gagnés (environ 20€)
parviennent difficilement à faire vivre
cette grande famille et l’on imagine
sans mal une enfance marquée par le
dénuement et les stigmates du contexte
politique régional. La vie trouvant
toujours un chemin, Saïd poursuit
sa scolarité. À Aïda en primaire et au
collège, à
”
On imagine sans
mal une enfance
marquée par le
dénuement et
les stigmates du
contexte politique
régional.
Bethléem au
lycée, jusqu’au
Missouri plus
tard aux États
Unis. « J’avais
de grandes
ambitions ! Je
voulais devenir
pilote d’avion.
J’ai ensuite étudié la géographie et la
topographie », des études qu’il poursuivra,
faute de moyens pour continuer aux
USA, à Ramallah puis en Arabie Saou
dite. C’est là qu’il enchainera les boulots
pour financer ses études, mais aussi celles
de ses frères et sœurs. « Chaque généra
tion finance les études des suivantes. Et
ça fonctionne : l’un est devenu architecte,
d’autres ingénieur électronique ou profes
seur de mathématique », précise celui qui
n’a jamais perdu son esprit de respon
sabilité et de solidarité. Il y débutera sa
carrière dans les années 80, y rencontrera
sa femme puis y aura son premier enfant.
« Nous sommes revenus en Cisjordanie
en 1994 pour m’occuper de mes parents
vieillissants, juste après les accords d’Oslo
et l’arrivé de l’Autorité Palestinienne »,
Précise le futur Président qui, après une
carrière dans la construction, l’achat/
revente et même l’assurance, sera désigné
pour prendre la direction du comité
populaire d’Aïda.
À la hauteur des enjeux
Désigné oui, mais pas candidat…
« Le comité vivotait depuis 22 ans. Les
institutions ont exigé la mise en place
d’élections pour le relancer » se souvient
Saïd, refusant pendant des mois d’en
dosser cette responsabilité,
ne sachant que trop bien
l’immensité de la tâche et la
responsabilité qui s’y lie. Il
acceptera finalement, avant
d’être élu en septembre 2018.
« Prendre la tête du Comité
populaire est une responsabilité
politique, nationale et sociale
envers mon peuple, les réfugiés
palestiniens qui endurent l’op
pression depuis 77 ans » argue
le Président qui héritera d’un
comité endetté de 33 000$ et
d’un local minuscule.
”
Aïda-Grigny, nations
amies
« Mon lien avec Grigny ? C’est une
connexion viscérale, bien au-delà de la
politique. Une fraternité nourrie par des
valeurs communes : justice, dignité, refus
de l’oppression. Philippe Rio est plus qu’un
allié, c’est un frère en humanité. », souligne
Saïd, 5 ans après son premier séjour dans
notre ville, 3 ans après notre jumelage.
Effectivement, les voyages successifs et
réciproques de délégations entre nos
deux territoires n’ont fait que se renforcer
depuis 2020. Venues de jeunes footballeurs
et footballeuses du camp, délégations
sportives et culturelles d’encadrants du
Aïda Youth Center, officialisation du
jumelage, inauguration du Chemin d’Aïda,
autant de pierres apportées
à ce bel édifice qui marque
les cœurs et les esprits.
Mon lien avec
Grigny ? C’est
une connexion
viscérale, bien
au-delà de la
politique. Une
fraternité nourrie
par des valeurs
communes :
justice, dignité,
refus de
l’oppression.
« J’ai remboursé la dette de ma
« Les échanges sportifs
et linguistiques ont semé
l’espoir chez nos enfants. Les
visites en France ont marqué
nos participants – découvrir
cette solidarité concrète a
transformé leur vision ».
Il salue les réactions de
soutien immédiates venues
de Grigny, lorsque Munther
et Anas, deux figures du
Aïda Youth Center, ont été
emprisonnés par le pouvoir
israélien en 2023. « Au-delà du sport,
essentiel pour motiver nos jeunes, il y a
d’autres projets à construire ensemble.
Autour de l’eau notamment, un combat
porté ici en miroir au nôtre :
poche. Grâce à mon réseau professionnel
construit au fil des années, j’ai pu trouver
des partenaires et des financements pour
nos projets ». Les idées et les projets ne
manquent pas à Saïd et ceux qui l’accom
pagnent, les défis et les urgences du camp
non plus. « J’ai lancé une série de projets
concrets pour améliorer les conditions de
vie des habitants : la construction d’un
siège permanent de 4 étages, des bureaux,
des salles polyvalentes et un espace pour le
centre Nour destiné aux personnes handi
capées). Nous avons mis en place des aides
aux étudiants, construit un centre sportif
avec une académie de football (140 jeunes
garçons et filles) et initié des rénovations
urgentes : maisons, égouts, routes…».
Des chantiers indispensables pour assurer
la pérennité du camp et les conditions de
vie de ses habitants. Essentiels oui mais
pas suffisants. Les privations, l’apar
theid, l’oppression, les expropriations…
le monde et l’occident doivent savoir.
Des destins à raconter, des personnes à
rencontrer, comme ici à Grigny.
nos ressources sont pillées, les risques
humanitaires sont immenses. » détaille le
Président qui confirme vouloir renforcer
également les échanges culturels autour
d’une troupe artistique par exemple, et
créer un partenariat médiatique pour
partager ces récits. « Prendre la parole
à l’Hôtel-de-ville était historique : votre
municipalité donne une tribune à ceux
que l’Occident ignore. C’est une lueur
dans notre nuit ». Son témoignage lors
du Conseil municipal du 19 mai dernier
vibrait de gratitude, les élus de notre ville
ont su s’en montrer digne en votant à
l’unanimité une motion demandant la fin
du génocide et la reconnaissance d’un état
Palestinien. Aïda peut se traduire par «
celle qui revient » en arabe. En attendant
leur retour, nous ne laisserons pas notre
Humanité partir.·

Aida Popular Committee

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